Le neuf est synonyme de sécurité et de confort clé en main. L’ancien, s’il nécessite des travaux de rénovation pour mettre le logement aux normes et l’aménager, promet souvent une plus-value. Comment choisir ? Dans les deux cas, des aides existent pour vous permettre l’accession à la propriété.
Acheter dans le neuf : un confort clé en main
Lorsque vous choisissez d’acheter dans le neuf, vous avez l’assurance d’emménager dans un logement construit selon les dernières normes environnementales, de sécurité et d’accessibilité PMR (personnes à mobilité réduite). Il peut être partiellement meublé dans la cuisine et les salles d’eau, est souvent équipé de placards dans les chambres et couloirs. Mais aussi d’un chauffage performant et économe dans toutes les pièces, de fenêtres et baies à double vitrage isolant et à réduction de bruit, d’une porte d’entrée anti-effraction…Il s’accompagne généralement d’une ou deux places de parking selon la taille du bien, voire d’une cave.
Et en ce moment, les prix baissent : c’est l’occasion d’en profiter et de compenser la hausse des taux. Il s’agit d’un investissement peu risqué, en bon père de famille, avec une perspective de plus-value sur le long terme.
Acheter dans l’ancien : un budget rénovation rentabilisé
Étrangement, les prix de l’ancien baissent moins que ceux du neuf ou du récent. Les immeubles de type haussmannien attireront toujours les acheteurs. Les appartements sont souvent traversants, ont des parquets et cheminées d’époque, des plafonds moulurés, bref du cachet. Ils demandent cependant la plupart du temps de gros travaux de rénovation, ce qui a un coût.
Mais s’il s’agit de rénovation énergétique, que le bien a plus de 15 ans et qu’il est destiné à devenir votre résidence principale au moins 8 mois par an, vous pouvez bénéficier d’aides. À commencer par MaPrimeRénov’, délivrée par le gouvernement via l’Anah, l’Agence nationale de l’habitat, et les CEE, les Certificats d’économie d’énergie, remis par les fournisseurs (qui peuvent vous accorder une prime supplémentaire). Ces aides prennent essentiellement en compte les travaux d’isolation et de changement des fenêtres dans un appartement en collectivité, voire de remplacement de chauffage s’il n’est pas central. De lourds travaux donc, mais avec un reste à charge très raisonnable, qui peut faire de l’achat un excellent investissement et donner une plus-value plus rapide et supérieure au neuf. Pour cette raison les banques ne rechignent pas à prêter pour de l’ancien à rénover.
Quelles aides pour devenir propriétaire ?
Nous ne traitons pas ici des aides à l’investissement locatif, mais bien des aides à l’acquisition.
- Le prêt à taux zéro (PTZ) :accordé par des banques conventionnées, il vient d’être prolongé jusqu’en 2027. Il est prévu pour donner accès à la propriété aux ménages à faibles revenus, et depuis cette fin d’année aux ménages intermédiaires. Ses barèmes ayant été revus, ce sont 6 millions de Français qui y sont désormais éligibles. Il concerne le neuf dans les zones tendues, ou l’ancien dans les zonesB2 ou C, sous condition de travaux de rénovation énergétique. Ils doivent limiter la consommation annuelle du logement à331 kWh/m² et représenter au moins 25 % du montant total de l’opération. Dans les deux cas, le « PTZ » est d’une durée moyenne de 20 à 25 ans, avec remboursement différé de 5, 10 ou 15 ans. Il est cumulable avec le prêt Accession d’Action Logement (voir plus bas).
- Le prêt d’accession sociale (PAS) : il est lui aussi délivré par une banque conventionnée et réservé aux ménages aux revenus modestes. Il sert à financer l’achat d’un logement neuf, comme ancien, avec ou sans travaux d’amélioration. Si travaux il y a, le logement doit avoir plus de 10 ans et ils doivent au moins coûter 4 000 euros. Le PAS peut couvrir jusqu’à 100 % du coût de l’opération. Son taux est plafonné, il réduit les frais de dossier et de notaire, mais il doit être garanti par une hypothèque le plus souvent. La durée du prêt peut aller jusqu’à 35 ans ! Il est cumulable avec les APL, le prêt à taux zéro, le prêt conventionné, le prêt épargne logement et d’autres dispositifs.
- Le prêt Accession d’Action Logement : il est dédié aux salariés du privé d’une entreprise de 10 salariés et plus. On l’appelle encore à tort 1 % logement ou 1 % patronal. Sous condition de revenus, il permet de devenir propriétaire pour la première fois au taux de 1 % hors assurances. Il permet aussi à ceux qui n’ont plus été propriétaires depuis plus de 10 ans de le redevenir.
· Le Prêt épargne logement : il peut vous être accordé si vous avez ouvert un PEL depuis au moins 4 ans. Vous pouvez le demander dès la fin de la 3e année. Il doit servir à l’achat d’une résidence principale dans le neuf, l’ancien ou d’un terrain à construire. Son montant maximum est de 92 000 euros, sa durée va de 2 à 15 ans, son taux est plafonné à 4,20 % si le PEL a été ouvert entre 2003 et 2011, est variable s’il a été ouvert après. Il n’est pas cumulable avec d’autres prêts.
· Le Prêt conventionné (PC) : également accordé par les banques conventionnées, il permet de financer l’achat d’un terrain à construire, d’un logement neuf ou d’un logement ancien sous conditions. Il est très similaire au prêt d’accession sociale (PAS).
Devenir propriétaire est donc possible malgré les hausses des taux d’intérêt et la conjoncture économique. Il faut savoir où chercher !